Alfred Marius MACRET est né à Bettencourt-Rivière (entre Airaines et Longpré les Corps Saints dans la Somme) le 5 octobre 1886.
Il est le fils de Louis MACRET, garçon meunier et de Lucie MOREL.
Il se marie à l’âge de 28 ans à Bacouel sur Selle le 11 avril 1914 avec Charlotte WALLET agée de 26 ans. Ils auront un fils, Camille MACREZ.
La guerre va se déclencher à peine 4 mois après son mariage.
Il va être incorporé avec Lièvin FARCY de Bacouel également au 8ème Bataillon de Chasseurs à Pieds (8ème BCP) basé à Etain près de Verdun. Ce régiment a été créé en 1840 près de Saint Omer et sera dissous en 1999. Il s’illustrera en Algérie entre 1841 et 1850 et portera le nom de Régiment de Sidi Brahim où il a combattu.

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Chaque régiment possède son refrain et celui du 8ème BCP est :
T’as beau courir tu n’me rattrap’ras pas !
Le chasseur à pied est généralement un soldat de petite taille, agile, équipé d’une arme d’épaule raccourcie comme la carabine. C’est en quelques sorte une unité de commando chargée de mission d’éclairage , de reconnaissance et de repérage des forces ennemies et de coups de main rapides et brefs contre des objectifs ciblés (dépôts de munition ou de ravitaillement).
Historiquement, la couleur distinctive de ce corps est le vert et l’insigne d’unité le cor de chasse.

MACRET 2

Les premiers combats auxquels participent ce régiment et donc Alfred MACRET qui a le grade de caporal se déroulent dès le 20 août 1914 à Beuveilles dans la Meuse.
Le 24 août, il livre de très violents combats à Arrancy contre un ennemi dix fois supérieur en nombre.
Ensuite, c’est la retraite vers la Marne. Le 8ème BCP repasse la Marne à l’offensive le 12 septembre et va stationner à Reims jusqu’au 21 octobre 1914 en se distinguant notamment dans la défense du fort de la Pompelle.
Ensuite, changement de cap ; le 8ème BCP va cantonner à l’extrémité nord du front, en Belgique, sur les rives de l’Yser entre Nieuport et Dixmude jusqu’au 31 décembre 1914 .
1915 voit le régiment rentrer en France en Argonne, dans le secteur de Bois de la Gruerie.
« Fontaine-Madame, Blanc l’œil, Le Four-de –Paris, La Houillette, Bagatelle, ces noms poétiques qui avaient jusqu’ici servi à désigner les sites enchanteurs de cette forêt indiquent désormais les lieux des plus tragiques rendez-vous du 8ème BCP » extrait de l’historique du 8ème BCP.
La guerre des mines fait rage dans ce secteur, les tranchées se touchent presque. On s’y bat à la grenade. La baïonnette est trop longue pour se défendre dans les tranchées. On emploie donc les pétards à main, les poignards, on saisit les haches et les serpes. C’est un effroyable corps à corps à chaque attaque.
Les combats les plus rudes ont lieu entre le 9 mai et le 30 juin 1915. Les attaques allemandes sont incessantes et répétées.
Les bombardements sont d’une violence et d’une intensité sans précédent, on parle d’ « Avalanche d’Acier » à comparer avec le titre du livre d’Ernst Jünger « Orages d’Acier »
C’est au cours de ces combats d’une extrême violence qu’Alfred MACRET trouvera la mort le 3 juin 1915 dans le secteur de La Harazée.

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Tranchées de La Harazée dans le bois de la Gruerie

De nos jours, il existe une nécropole nationale de « La Harazée » à Vienne le Château (Marne)
1672 soldats de la première guerre mondiale y sont inhumés dont 442 inconnus en ossuaire

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Alfred MACRET y repose-t-il ? Son nom figure néanmoins sur la tombe familiale auprès de celui de son épouse au cimetière de Bacouel .