En 1147, paraît Raoul, (le même prénom que son ancêtre de trois siècles auparavant!), dans une charte de l’abbaye de Saint-Acheul et dans une autre de l’Abbaye du Gard.
En 1191, Guillaume de Bacouel figure dans un emprunt fait à des Génois à Saint Jean d’Acre où il avait accompagné le comte Jean de Ponthieu pendant la troisième croisade. Sa participation vaudra à l’église de Bacouel de pouvoir orner les clef des fenêtres de son église de la croix de Jérusalem.
En 1200, on retrouve un Raoul de Bacouel. A cette même période, Adam de Bacouel fait une donation à l’abbaye de Saint-Acheul pour célébrer son anniversaire : un demi-muid de blé et un demi-muid d’avoine à prendre dans sa grange de Bacouel, plus huit charrettes à trois chevaux de bois. Il sera enterré dans l’abbaye.
Raoul, son fils, confirma en 1226 cette donation. En 1232, il se reconnut homme-lige du Vidame d’Amiens et de Drieux de Sessaulieu (Saint-Sauflieu) et déclara qu’il devait au premier un an de stage à Picquigny avec sa femme.
Son fils aîné, à nouveau Raoul (un prénom décidément très porté depuis l’an 700) vendit en 1269 une rente à l’abbaye du Gard.
En 1270, Jean, fils de Raoul, écuyer, et Mabille sa femme, vendent pour 400 livres tournois 60 journaux, à la mesure de Picquigny, de terre vagnale (pouvant être fertilisée avec du limon de rivière ?) au terroir de Bascouel et toutes ses appendances assis dehors la ville de Bascouel, lesquels biens il tenoit de Raoul de Bacouel, chevalier. Cette vente fut confirmée en décembre 1270 par Jehan, sire de Picquigny.
Jean de Bacouel devait avoir une sœur prénommée Marguerite. Nos historiens régionaux, Alcius Ledieu et De Belleval, pensent qu’il fut sénéchal et gouverneur de Ponthieu en 1301, et qu’il servit en Flandre, avec trois écuyers, en 1302 et 1307. Il peut avoir été l’aïeul de Jean, dit Blanchard ou Blanchardin de Bacouel qui servait en Flandre avec neuf écuyers en 1349.
En 1353 celui-ci, époux d’Isabelle de Sorel, baille à cens perpétuels au doyen et chapitre d’Amiens tout son travers de Bacouel avec émoluments, proffits, droits de justice et seigneurie.
Dès lors la famille de Bacouel abandonne sa terre patrimoniale pour s’installer sur celles d’Isabelle de Sorel, en Ponthieu où ils posséderont de nombreuses terres.
Le dernier seigneur de Bacouel, Firmin, seigneur de Vauselle (Vauchelles), fut tué à la bataille d’Azincourt en 1415. Ses armes étaient : D’or à trois ancolies d’azur, support et cimier : trois lions.